Volume V : page 180

tance to M. Dufief for some other books I propose to ask of him and will include in that the price of the volume sent & of the two now subscribed for . . .
On August 9, Bécourt wrote to Jefferson: “Une maladie très grâve dont j’etais accablé depuis six mois, et la quelle vient de me quitter presque subitement, est cause que la lettre que Votre Excellence eût la bonté de m’écrire à la date, du 20 Juin dernier, est, jusqu’à ce jour, restée sans réponse.

"A vue de la dite lettre M r. Dufief a payé à mon Imprimeur, deux gourdes pour prix de l’exemplaire du livre intitulé: le Création du Monde &c, que Votre Excellence eût la complaisance de recevoir. Quant à l’impression du livre supplémentaire que je me proposais de mettre sous presse pour étendre tout ce qui a rapport à la partie physique, astronomique, &c, &c, si faiblement esquissée dans ma création du monde &c, il paraît qu’elle n’aura point lieu: car tous mes efforts pour réunir assez de Souscripteurs pour assurer une somme de 2, ou 300 gourdes pour les frais d’impression, ont été infructueux. Cependant la multitude de choses singulières, neuves, piquantes, extraordinaires; la foule de découvertes, que je me disposais à y traiter, pourraient jeter un grand Jour sur l’obscurité plus que ténébreuses à travers laquelle se manipulent présque toutes les sciences ou opérations réputées telles. Mais il est à croire, Monseigneur, d’après la nullité des encouragemens, pour ces sortes d’objets, en Amérique, que la publication de mes matières n’aura point lieu, dans ces contrées-ci. Dans tous les cas, Monseigneur, quel que soit le pays où je les mette sous presse, Votre Excellence peut Compter que les premiers exemplaires lui seront adresses avec autant d’exactitude que si je résidais dans cette partie du globe qu’on appelle, le nouveau Monde . . .”
Jefferson’s subscription was paid through Nicolas Gouin Dufief, who frequently acted as his book agent in Philadelphia, and whose name was the first on the list of “Souscripteurs” supplied by Bécourt.
On April 6, 1814, Dufief wrote from Philadelphia to Jefferson: “Il vient de m’arriver une affaire désagréable dont vous pouvez, par votre déclaration, me tirer le plus complètement du monde. Voice ce dont il s’agit. Un nommé Bécourt publia, l’été dernier, un livre intitulé la Creation. On l’a poursuivi pour cet ouvrage & je me trouve très-innocemment compris dans la poursuite pour vous en avoir vendu un exemplaire. Comme cela est absolument faux, vous m’obligerez infiniment de me mettre, le plutôt possible, à même de faire tomber l’accusation que mes ennemis personnels ont fait intenter contre moi & dont ils tirent le plus grand parti pour me nuire. Ce qui a pu, cependant, donner naissance à un prétexte qu’ils ont saisi avec avidité c’est que Bécourt me fit voir une lettre où vous lui mandiez que la première fois que vous me feriez une remise, vous y comprendriez two dollars pour lui. En qualité de votre correspondant & pour obliger cet homme Je crus pouvoir prendre sur moi de payer votre petite dette Sans y être autorisé . . .”
To this Jefferson replied on April 19: “ Your favor of the 6 th. inst. is just recieved, and I shall with equal willingness and truth state the degree of agency you had respecting the copy of M. de Becourt’s book which came to my hands. that gentleman informed me by letter that he was about the publish a volume in French ‘sur la Creation du monde, ou Systeme d’organisation primitive’, which, it’s title promised to be either a geological, or astronomical work. I subscribed; and, when published, he sent me a copy; and as you were my correspondent in the book-line in Philadelphia, I took the liberty of desiring him to call on you for the price, which he afterwards informed me you were so kind as to pay him for me, being, I believe, 2. Dollars. but the sole copy which came to me was from himself directly, and, as far as I know, was never seen by you.

" I am really mortified to be told that, in the United States of America, a fact like this can become a subject of enquiry, and of criminal enquiry too, as an offence against religion: that a question about the sale of a book can be carried before the civil magistrate. is this

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